JE SUIS MORT. ET ALORS ?..... De PHILIPPE BOUVARD

Publié le par Tof

Je-suis-mort-et-alors-BOUVARD.jpg4ème de couverture : Je suis mort. Et alors ?... « Je suis mort hier. Au seuil de l'éternité, j'ai déjà mesuré le monument de bêtises qu'on édifie à chaque fin d'existence. Moi, le premier. Encore que, par superstition, j'évitais le sujet. C'est à destination des survivants provisoires que j'ai donc décidé de tenir, durant ma première année d'éternité et avant d'être gagné par la routine posthume, mes carnets de mort. » Des carnets qui n'ont rien de morbide tant ils manient l'ironie et assènent des vérités, tant la plume qui les trace se baigne d'encre douce-amère et évoque, avec une légèreté propice aux gravités éternelles, un sujet qui - hélas ! - s'adresse à chacun. Des funérailles de l'auteur fort courues aux premiers jours de solitude totale dans le cercueil, des voisins de caveaux muets aux souvenirs du passé qui eux peuvent remonter à la surface, des questions sur l'âge, la maladie, Dieu, la famille, les femmes aux réflexions sur notre monde forcément profondes - puisque venues de l'au-delà -, cet ouvrage est un délice d'humour noir... autant qu'une ode à la vie. Al'aube de ses 80 ans, Philippe Bouvard offre une formidable bouffée d'air frais littéraire, un texte sincère et hors normes qui possède une âme puisqu'il déborde d'esprit.
Editeur : Flammarion - Parution : 18/11/2009 - Prix : 19 € -  Nombre de pages : 264

Ce que j'en pense : Tombé tout petit dans la marmite des "Grosses Têtes" (j'ai fait partie des premiers auditeurs de cette émission que j'écoute toujours, que voulez vous, on ne se refait pas), spectateur assidu du "Petit théatre de Bouvard", c'est dire si je suis un peu fan de ce grand du PAF qu'il semble savoir manier à merveille.
Entrons dans le vif du sujet.
264 pages aux caractères typographiques assez gros pour contenter tous les presbytes en herbe dont, une fois encore, je fais partie.
264 pages avec des chapitres commençant en milieu de feuillet.
Bref 264 pages qui au final devraient en faire environ 150 ce qui fait cher le stère du bois qui servit de pâte à papier pour imprimer ce petit bouquin. Je présume que l'éditeur a eu peur de sortir un livre trop maigre en comparaison au gros bosseur qu'est son auteur. Mais ne boudons pas notre plaisir pour autant.
Belle idée que d'écrire ses mémoires après sa mort, au moins on évite les critiques acerbes, les regards assassins de ses protagonistes qui eux sont encore vivant alors qu'ils ne le méritent peut-être pas.

BOUVARD EST MORT.

Cloitré dans son cercueil, il fit aménager avant sa mise en bière  un périscope qui lui sert à observer les allées venues depuis son caveau situé dans un cimetière parisien. Un dictaphone est à sa disposition qui lui permet de narrer sa vie, ses amours (grand du paf) mais rarement ses emmerdes qu'il semble balayer avec dédain d'un revers de main.
C'est assez jouissif, l'humour est présent à chaque page et il n'est pas si noir que ça, Philippe BOUVARD semble jeter un regard des plus objectifs sur sa vie.
J'ai aimé ce bouquin, ce n'est pas un chef d'oeuvre mais il a au moins le mérite de m'avoir fait  sourire et parfois rire.
N'étant pas critique littéraire, je préfère vous laisser quelques lignes sorties de cet ouvrage
Une dernière chose, je suis heureux que BOUVARD ne soit pas mort et j'en aurai gros sur la patate le jour où il tirera sa révérence.

Page 62 : "Quelle idée saugrenue que de fermer les yeux d'un mort comme on abaisse le rideau de fer d'un magasin, comme si le défunt ne devait pas voir ce qui se passe autour de lui".
Page 117 : "La vieillesse est le contraire de la crémation puisqu'elle vous fait mourir à petit feu".
Page 125 : "La toussaint est le 14 juillet des morts".
Page 132 : "Le drap sur la figure : La burka du défunt".
Page 221 : "J'ai toujours fui les enterrements. Au point de faire le mort pour ne pas assister au mien".

Publié dans Livres

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